Balle(s)
perdue(s) ?
de Philippe Gauthier │ mise en scène Audrey Bertrand
Prix de la Meilleure Pièce de théâtre contemporain niveau 3ème-2nde en 2013
Dossier de diffusion >Balle(s) Perdue(s) ? m’est tout de suite apparue comme une évidence. La violence et la terrible actualité du propos sont au coeur de cette pièce d’anticipation écologique. Je crois qu’aujourd’hui, nous avons besoin de parler de cet avenir que l’on redoute, nous avons besoin de parler de la nécessité de l’entraide entre Hommes et de réapprendre l’importance du collectif. Le questionnement sur autrui est au centre de Balle(s) Perdue(s) ?. À l’aube des temps que nous vivons, nous ne pouvons ignorer la situation actuelle, ces centaines d’Hommes dormant dans nos rues. Et si demain notre ville entière était détruite par un déluge, que choisirions-nous, le repli sur soi ou l’entraide ?
ICI nous sommes frappés par la volonté de ces jeunes, livrés à eux-mêmes, de rester ensemble, de vivre. L’écriture de Philippe Gauthier est directe, incisive, elle va droit au coeur. Un humour souvent noir qui nous fait sourire, rire peut-être même. Il nous livre là une histoire, des paroles naïves et simples, de gamins pour qui la violence constitue pourtant leur quotidien.
Dans une idée de mouvements perpétuels entre déconstruction et reconstruction, ce sont les personnages eux-mêmes qui font et défont leurs espaces pour nous raconter leur histoire. Plusieurs volumes nous serviront de décor, pour ainsi laisser place à l’imagination de l’Enfant, protagoniste de l’histoire. En déplaçant, emboîtant, écartant ces volumes, tels des jouets, apparaîtront tantôt le bistrot, tantôt le mirador, tantôt la Ville.
ICI, je m’intéresse aux différents espaces de sécurité, d’insécurité, de confort et d’inconfort. L’influence de l’extérieur sur l’intérieur. Ainsi, les volumes seront cernés de frontières, afin que l’on puisse percevoir le monde que ces enfants se sont recréé avec malice et inventivité à la manière des enfants perdus, et nous laisser entrevoir les limites de nos zones de confort.
ICI, je cherche à retrouver cette frontière mentale entre l’enfant et l’adulte, ce qui fait de ce texte une pièce familiale, qui parle à chacun d’entre nous. Pour cela un dessinateur réalisera en direct via un vidéo-projecteur les visions réelles ou irréelles de l’histoire que l’on nous raconte. Il construit les lieux avec plus de détails que nos volumes et également les souvenirs de nos personnages, souvenirs ancrés comme un dessin, comme une image dans leur espace mental. L’illustration en direct est centrale dans la pièce, elle permet de recréer du concret avec distance.
ICI l’on retrouvera une atmosphère que j’ai voulue sensorielle, un jeu réaliste, au service du texte, des bruits, des sons constamment présents, représentant ce déchaînement extérieur, ces catastrophes naturelles, cette insécurité grondante.
Ce texte est aussi une pièce de troupe, où l’équipe nombreuse, loin de constituer un frein, doit s’envisager comme une richesse, un levier afin de porter, ensemble, un engagement nécessaire.
Il me semble urgent d’entendre cette histoire qu’ils ont à vous raconter, d’envisager ce futur proche, et de se laisser place à l’imagination et à la réflexion.
Audrey Bertrand
L’histoire
Dans un futur plus ou moins proche, après une éco-catastrophe, une poignée de gamins essaie de survivre. Pas loin, derrière de hautes murailles, protégées par des miradors et leurs miradoriens, vivent Anna et Sarah, deux soeurs. Mais, pour rattraper un petit chat, les deux fillettes quittent la protection des hauts murs.
Que se passerait-il si une telle catastrophe se produisait. Ou plutôt que se passera-t-il quand elle se produira. Une vision plutôt sombre d’une réaction probable : celle de s’enfermer dans une forteresse tandis que dehors d’autres crèvent.
Générique
Mise en scène Audrey Bertrand
Scénographie Jérémy Leite │ Cyril Dergent
Assistant à la scénographie Romain Henry
Lumières Charly Lhuillier
Création sonore Florent Collignon
Illustration live Camille Talon ou Frederic Juvigny
Avec Audrey Bertrand │ Robin Betchen │ Alexandra Branel ou Hortense Fremy │ Sylvain Lablée │ Marine Maluenda │ Noé Pflieger │ Antoine Quintard
Soutiens
SPEDIDAM | L'Étoile du Nord | La Fileuse – Friche Artistique de la ville de Reims | Le Volapük | Paris Anim' Ruth Bader Ginsburg | Maison des artistes de Limetz-Villez | Collège Suzanne Lacore
Témoignages
« Ça a été un plaisir d’accueillir cette troupe de jeunes comédiens engagés, professionnels et très bons acteurs » Guy Flauder et Dominique Gagliardi, Lycée Jules Haag, Besançon.
« Ces acteurs interviennent beaucoup en milieu scolaire dans la banlieue parisienne. Ils ont l’habitude de ce public et savent très bien gérer les groupes. Les élèves ont eu un vrai coup de cœur pour ces jeunes acteurs très enthousiastes. Comme ils sont 7 ils peuvent facilement faire de petits groupes qui travaillent en parallèle. » Christine Dubocage, Collège de l’Ill, Illfurth
« C’est une pièce parfaite pour le niveau collège et lycée qui envoie un message fort et positif. Cette bande d’ado, qui tente de survivre dans un monde post-catastrophe écologique, mais qui se bat pour la fraternité, ça leur parle… » Daniel Vienney, Collège Camus, Besançon